e-Lettre N°1 – CRESCENDO

e-Lettre Climeri-France N°1 - Novembre 2020

Projets dans lesquels CLIMERI est impliqué

CRESCENDO — ou le projet coordonnant la contribution de groupes européens de modélisation à CMIP6

Paramètres de rétroaction du cycle du carbone continental à l’augmentation de la concentration de CO2 atmosphérique (a) et au réchauffement global (b) provenant des modèles CMIP6 participants, calculés selon 4 approches différentes. Les cases indiquent la plage d'écart type autour de la moyenne, et les points de couleur individuels représentent les modèles individuels. Les modèles qui comprennent une représentation du cycle de l'azote des terres sont identifiés par un cercle autour de leur point. La plage moyenne ± 1 d'écart type des paramètres de rétroaction du modèle est également indiquée séparément pour les modèles qui représentent ou non le cycle de l'azote des terres en utilisant l'approche BGC-COU. Les résultats des modèles CMIP5 participant à l'étude sont présentés aux points c) et d). Figure issue de Arora et al. (2020).

 

Le projet H2020 CRESCENDO (2016-2021) est un projet de recherche centré autour de la modélisation intégrée du système Terre (atmosphère/aérosols, surfaces, océan, cycle du carbone et azote). Les objectifs de ce projet visent à améliorer ces composantes de modèle du système Terre (ESMs) et coordonner la préparation et la contribution européenne à CMIP6 et autres exercices d’intercomparaison de modèles internationaux.
L’IPSL et le CNRM font partie du consortium regroupant les 7 groupes de modélisation du système Terre avec UKESM (Royaume-Uni), MPI (Allemangne), EC-Earth (Suède), NorESM (Norvège), CMCC (Italie).
En donnant une impulsion importante à la communauté européenne de recherche sur le climat, CRESCENDO a permis au 7 groupes de modélisation du système Terre de faire une contribution notable à CMIP6 et d’être à l’initiative de nombreux exercices d’intercomparaison de modèle tels que C4MIP, OMIP, etc.

Un des grands progrès de CRESCENDO est d’avoir fait dialoguer des développeurs de modèles avec une communauté d’experts en évaluation de modèles. Ce dialogue a permis de mieux comprendre les causes de dégradation ou d’amélioration des modèles.

En ce qui concerne la composante océanique, nous avons pu remarquer une amélioration générale des modèles de génération CMIP6 par rapport à leur version apparentée de CMIP5 (Séférian et al. 2020).

En ce qui concerne les surfaces continentales, nous avons pu montrer que l’inclusion du cycle de l’azote a permis de réduire les incertitudes relatives à la réponse du cycle du carbone continental au changement climatique et à l’accroissement du CO2 atmosphérique (Arora et al. 2020). C’est un exemple notable où l’augmentation en complexité des modèles tend à réduire l’incertitude multi-modèle.

Rédacteurs : R. Séférian et L. Bopp

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